Le fil conducteur entre les communautés

Les cultures autochtones se distinguent par leurs différences mais ont aussi leurs similarités. Une valeur commune est le respect pour les Ainés – ces gardiens de la mémoire, des contes et des légendes perpétués par la tradition orale. Il existe aussi un fort lien spirituel avec la Nature qui est omniprésent dans tous les aspects du quotidien. Il s’agit là d’une autre valeur fondamentale qui unit les premiers peuples et qui est célébrée dans l’art, les chants, les danses et les cérémonies.

Une influence très présente

Les cultures autochtones ont une influence très perceptible sur la fabrique culturelle du Canada, depuis l’aube des temps jusqu’à nos jours. Le nom même du Canada est dérivé du mot huron-iroquois « kanata » qui signifie village. Plusieurs villes, régions, provinces ainsi que des lacs et des rivières portent des noms ayant des racines autochtones. Le fameux sirop d’érable si emblématique du pays doit son existence à l’ingéniosité des premiers peuples. Le sport national d’été du Canada est la crosse, le « jeu du Créateur » des Premières Nations en Amérique du Nord.

Guérir du colonialisme et réconciliation

Quand les colons se sont installés au Canada, leur gouvernement a mis en pratique des lois, souvent violentes, afin de restreindre les croyances, les coutumes, les langues et le patrimoine des Autochtones. De 1831 à 1996, de nombreux enfants autochtones ont été arrachés de leurs familles et placés dans les infâmes « pensionnats indiens » pour être convertis de force au Christianisme tout en subissant les pires abus. Les communautés autochtones furent confinées sur des réserves, qui sont des parcelles de terres éloignées. Leurs rites culturels, tels les « potlach » qui soulignent les événements de la vie (naissances, mariages, décès) furent prohibés et toute désobéissance était accompagnée de lourdes amendes.

Les peuples autochtones et le gouvernement du Canada sont aujourd’hui entrés dans un processus de réconciliation. Cette réconciliation vise à assainir les liens entre les Autochtones et les non-Autochtones et restaurer les relations entre les Nations et le gouvernement fédéral. La réconciliation passe par la revitalisation des langues et de la culture, la réappropriation des artéfacts et des restes humains appartenant aux Autochtones et le fait de reconnaître les dommages infligés aux peuples autochtones.

La Renaissance autochtone

Les premiers peuples assument leur place dans la marche de l’Histoire, en prenant en main leurs droits territoriaux par l’entremise des négociations avec le gouvernement fédéral. Pour la première fois depuis des siècles, les enjeux des Premières Nations font partie des aspects phares du débat public au Canada.

« Vous entrez dans l’ère d’une Renaissance autochtone. Êtes-vous prêts à entendre les vérités qui doivent être dites ? Êtes-vous prêts à voir les choses qui doivent être vues ? » – dixit Jeremy Dutcher, musicologue, vocaliste et compositeur, membre wolastoqiyik de la Nation Tobique.

 

Ces changements s’accompagnent d’une résurgence de l’art, de la musique et de la culture autochtones. Les jeunes n’ont plus peur de demander aux Ainés de parler dans les langues qui ont été volées. Ils sont fiers de faire revivre les traditions en les actualisant dans la musique, les danses et l’habillement.

Partout au Canada, les premiers peuples vous conviennent à découvrir et à mieux connaître les richesses de leurs cultures. Ateliers, centre culturels interactifs ou des spectacles époustouflants – les occasions sont là. Venez écouter les histoires de nos terres, livrées par leurs conteurs depuis la nuit des temps.

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